Saint Martin de Londres: face au Pic

Photo ¨Pierre Lesage

GALERIE


Lieu et date du reportage : mai 2022 Saint Martin de Londres
Communauté de Communes du Grand Pic Saint Loup
Département : Hérault / Région :  Occitanie / Pays : France

Situation géographique : lieu du survol Google Maps

Infos sur le lieu et le site : Site officiel

Conditions météo de la prise de vue : Conditions anticycloniques, brises et thermiques orientées Sud de 10 à 15 km/h

Données techniques : Go Pro Hero 4 black /  Ricoh GR / Types de cerfs-volant :   Delta Autrichien (John. Havlicek) de 4.90 m d’envergure, et Delta vapeur de 5m / Altitude des photos : 80 à 150 m

Photographes Kapistes : Pierre Lesage et Michel Trouillet

Auteur de l’article (sans IA) : Michel Trouillet

Histoire d’une photo

Le pays des Saint-Martinois et des Saint-Martinoises


Qui pouvait imaginer, aujourd’hui, que cette vallée ouverte sur l’un des plus beaux panoramas du Pic Saint-Loup fut, autrefois, un marécage froid et insalubre Le nom de Londres1 est resté de cette époque lointaine et pastorale où la laine était lavée dans les affluents des marais. Petite ville de presque 4000 âmes, au patrimoine historique exceptionnel et classé par les monuments historiques, elle a accueilli le vol libre et le cerf-volant pendant plus de quinze ans.

Le vent du nord descend de l’Aigoual, parcours la vallée et vient rafraichir ce lieu l’hiver, l’endroit est donc propice aux envols des cerfs-volants sur toute cette plaine gagnée sur les marécages. Les planeurs ont aussi élu domicile, ici, dans une école de vol-à-voile réputée.
En quinze années d’animations et de projets, à St-Martin-de-Londres, nous avions eu toutes les occasions de nous confronter aux évolutions de la photographie aérienne par cerfs-volants. Nos premiers porteurs étaient puissants et difficiles à manœuvrer, car il fallait emporter des nacelles avec batteries, servomoteurs et émetteurs de radiocommande… en plus de l’appareil photo argentique, bref 1,5 kg de charge minimum et des Rokkakus2 de plus de 4m2 qui nécessitaient, parfois, deux adultes pour les ramener, surtout par Mistral ou Tramontane. Le numérique a tout révolutionné, les appareils compacts et les caméras, qui ne pèsent plus que quelques centaines de grammes, sont désormais stabilisées et ce qu’elles voient d’en haut, peut aussi être vu par le pilote cerf-voliste en bas, sur son I-Phone. Si les cerfs-volants sont devenus moins puissants, plus planants (comme les deltas), c’est la recherche du vol en toutes conditions et en sécurité qui aura été testé ici, dans cette commune. Nous avions les espaces, les sujets photographiques, des paysages sublimes et cela aura motivé notre passion naissante. St-Martin-de-Londres, c’est certain, continuera à être photographié du ciel, car ici la lumière et les couleurs offrent, selon les saisons, une palette renouvelable à l’infini, en plus d’un patrimoine d’exception qu’il faudra aller chercher au prix de beaucoup d’expertise.

Ici, pour trouver le meilleur angle de vue depuis le ciel et surtout l’endroit où le décollage est possible, mérite patience et complicité avec le vent.

1Le bassin de Londres, aujourd’hui asséché, tiendrait son nom du celtique « Dund » ou « Lund », qui désigne un terrain marécageux.Une autre interprétation fait référence à une ancienne londrerie, lieu où était lavée la laine des moutons.

2 Cerf-volant d’origine japonaise de forme hexagonale sans queue, puissant et stable.

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