Lauret : « chez Laurette ♫ »


GALERIE

Lieu et date du reportage : janvier 2024 / Lauret
Communauté de Communes du Grand Pic Saint Loup
Département : Hérault / Région :  Occitanie / Pays : France

Situation géographique des sites d’envols : Google Maps

Infos sur le lieu et son histoire : Site officiel

Conditions météo de la prise de vue : Temps clair par vent de nord de 15 km/h

Données techniques : Prises de vues avec caméra GoPro Hero 10 black en auto-KAP sur nacelle rotative / Types de cerfs-volant :   Delta KAP de 4.80m d’envergure / Altitude des photos : 50 à 150 m

Photographes Kapistes : Club OK Mistral de St Gély du Fesc

Auteur de l’article (sans IA) : Michel Trouillet

Histoire d’une photo

Le pays des Laurétains et des Laurétaines


Au cœur du célèbre vignoble du Pic Saint-Loup, Lauret1 est traversé par trois ruisseaux, le Rieutord, le Favarel et le Vidourle. Nous sommes ici à la source des cours d’eau qui peuvent devenir aussi larges que des fleuves, par temps de crues, mais beaucoup plus bas au sud et dans la plaine, jusqu’aux frontières du Gard.

Dans ce village, au cœur du territoire du Pic, l’ambiance est plutôt paisible et les nouveaux riverains qui ont choisi d’y vivre, ponctuent de leurs constructions un vignoble omniprésent au pied des falaises de l’Hortus. Un tel environnement devait nous donner de la matière à photographier depuis le ciel et ce fut le cas, nous obligeant à plusieurs randonnées photographiques, car, ici aussi, le vent subit les caprices du relief. Pour notre premier reportage nous avions arpenté la commune depuis la route de Claret jusqu’à l’auberge du Cèdre. Les petites rues et les placettes autour de la mairie et de l’église ne permettaient aucun recul, ni l’orientation idéale pour décoller et stabiliser nos cerfs-volants au-dessus des toits. Pas de stade urbain, ici et le cimetière est trop excentré, ce sont souvent nos aires de décollages de prédilection. En fouinant, c’est du côté de l’école primaire de Lauret, animée par les rires d’enfants d’un centre aéré du mercredi, que nous avons découvert un passage conduisant sur plusieurs espaces agricoles en jachère et un vignoble. Ni clôtures, ni fils électriques, nous disposions du recul nécessaire pour dérouler 100 mètres de fil afin de générer assez de vent relatif en rembobinant vigoureusement, et nous élever à plus de 70 m d’altitude. Nous ne sommes pas passés inaperçus, les gamins sont très observateurs de tout ce qui est inhabituel dans leur environnement, leurs cris enthousiastes ont confirmé qu’ils nous avaient repérés. Une fois encore, de là-haut, nous avons découvert une palette complexe de couleurs et de lumières, façonnée par le passage et le travail des générations. L’or des chaumes, les labours sombres, l’ocre rouge des toitures, les contrastes émeraude des bois et le rayonnement des façades des maisons et des falaises de calcaire, face au soleil… Voila un tableau qui aurait pu inspirer les impressionnistes !

Avec un tel charme et un si joli nom, le petit bistro de la chanson « Chez Laurette » aurait pu y trouver sa place étymologique et sa fonction essentielle de lieu de rencontres et de liens conviviaux.

1 Les premières mentions archivistiques de Lauret remontent à 1154 dans le cartulaire de Maguelone où il y est fait mention de la paroisse de Laureto (« parrochia S. Briccii de Laureto »)

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