
Galerie du village




















Galerie des sites















Galerie du patrimoine : le château de Viviourès















Lieu et date du reportage : 15 mars et 2 avril 2023
Situation géographique des sites d’envols :
Liens Google Maps : sur le hameau des Camps
Sur l’église de St Etienne de Gabriac / Sur le Château du Viviourès
Département : Hérault / Communauté de communes du Grand Pic St Loup
Région : Occitanie
Pays : France
Infos sur le lieu et son histoire : Site officiel
Conditions météo de la prise de vue :
3 survols et deux visites. La première, en milieu de journée par Mistral de 50 km/h et temps clair, la seconde en début d’après midi par vent de nord/ouest de 70km/h (Tramontane en rafales) et temps clair.
Données techniques : Prises de vues avec caméra GoPro Hero 11 black en auto-KAP sur nacelle rotative
Types de cerfs-volants : Delta Conyne modifié (X’Trem), prototype OK Mistral en tissu anti-vent.
Altitude des photos : 50 à 150 m
Approche et choix du site d’envol :
Accès depuis l’église St Etienne de Gabriac et l’ancienne école communale, puis circuit de randonnée sur une boucle de 11 Km par le site géologique « des marches du géant ».
Une seconde randonnée de 5 km sur les crêtes de l’Hortus pour accéder au château du Viviourès.
Photographes Kapistes : Club OK Mistral de St Gély du Fesc et Gaël Trouillet
Auteur de l’article : Michel Trouillet
Ce que nous avons aimé :
S’il existe des lieux à préserver, le territoire du Rouet coche toutes les cases des sites de légendes de belles et épiques légendes à conter aux enfants : falaises calcaires dressées en escalier de géant, forêts de chênes verts, déserts minéraux, crêtes abruptes, châteaux érigés en forteresses vertigineuses, cascades d’eaux claires et ruisseaux cachés… Ici, on entre en terre de nature et d’histoire avec un infini respect, c’est la moindre des attentions à porter aux gens qui gardent farouchement ces espaces sous l’ombre du géant : le Pic St Loup.
Histoire d’une photo :
C’est par le Château du Viviourés accroché aux crêtes abruptes de l’Hortus que nous avions décidé d’entrer sur le territoire du Rouet. Ici, ni village surplombé par un fier clocher, ni constructions ostentatoires, ni monuments prestigieux… seulement un immense territoire de roches, de garrigues, de forêts, de prairies en damiers et de fermes isolées, pour vivre ici, il faut le mériter.
La montée au château fut épique, par un chemin mal balisé et des rochers à escalader en côtoyant le précipice et avec tout notre barda de photographes cerfs-volistes sur le dos. Dès l’entrée dans l’enceinte fortifiée ruinée, on pourrait, sans surprise, se retrouver face à face avec un chevalier en armes et en compagnie d’un dragon. Mais l’imaginaire s’arrête là, car pour voler ici avec des cerfs-volant, la réalité s’impose avec son lot de verticalités périlleuses, de vents perturbés et perturbants, de plateformes si exiguës que décoller ici relève de l’exploit ou de l’inconscience.
Quoi qu’il en soit, nous avons réussi le pari de faire voler au-dessus de cet endroit de légendes un cerf-volant « photographe », probablement pour la première fois de son histoire.
Quelques semaines plus tard, c’est avec le renfort d’une dizaine de marcheurs du club que nous avions décidé d’explorer les « terres du Rouet », depuis l’église de St Etienne de Gabriac.
Traverser le désert géologique des « marches du géant », remonter à travers la garrigue et les bois vers « le Camps », reprendre le chemin des écoliers par la rivière du Lamalou et le chemin du château (aussi bien caché que celui du « grand Meaulnes »)… bref une ballade de santé de près de 11 km sans presque croiser une voiture, et c’est tant mieux. C’est aussi l’avis de Madame le Maire, farouche gardienne du Rouet, saluée sur le pas de la porte d’une maison du vieux village. Rassurée par notre démarche photographique et notre approche douce du territoire de sa commune, nous avons pu survoler, malgré un vent de fous, le village depuis un chantier dévastateur, le béton vient d’arriver douloureusement ici et il ne fait pas l’unanimité.
Sous un soleil déclinant, nous avons repris le long chemin des écoliers, ceux-là mêmes qui, il y a une génération, empruntaient les trois kilomètres de sentiers rocailleux, la forêt et les gorges du Lamalou , par tous les temps, de jour comme de nuit… et dire, qu’aujourd’hui, on les dépose en voiture en renâclant parfois sur l’école trop éloignée de la maison, autres lieux, autre époque.
Quoi qu’il en soit, si vous venez sur le territoire du Rouet, venez discrètement, respectueusement, de préférence à pied, car ici la nature sait être austère et généreuse, souvent sublime au gré des saisons et pour ceux qui l’aiment.
MT