Assas: de fiers vignerons


GALERIE ciel et sol

Lieu et date du reportage : novembre 2022 / Assas
Communauté de Communes du Grand Pic Saint Loup
Département : Hérault / Région :  Occitanie / Pays : France

Situation géographique du site d’envol : lien Google Maps

Infos sur le lieu et le site : Site officiel

Conditions météo de la prise de vue : beau temps, vent de nord/ouest de 20 à 40 km/h

Données techniques : Prises de vues avec caméra GoPro Hero 10 black en auto-KAP sur nacelle rotative / Types de cerfs-volants  :   Delta Conyne (Anti-vent) de 3m d’envergure et delta JH de 5m / Altitude des photos : 50 à 150 m

Photographes Kapistes : Club OK Mistral de St Gély du Fesc

Auteur de l’article (sans IA) : Michel Trouillet

Histoire d’une photo :

Le pays des Assadins et des Assadines

Arrivée en fin d’après-midi, la Tramontane s’était renforcée et laissait entrevoir une séance de vol photographique particulièrement musclée, avec nos cerfs-volants. Nous avons donc opté pour l’un de nos prototypes « anti-vent » mis au point pour le projet « Pic en Vol ». Pour cela nous avions remplacé une grande partie de la toile de spinnaker par du tissu à drapeaux poreux. Il nous fallait maintenant trouver le meilleur point d’envol possible pour survoler Assas et atteindre notre objectif : son château. Un pari audacieux, vu les conditions et la Tramontane qui se renforçait en fin d’après midi. Pas question de jouer les « filles de l’air » au milieu des toits classés et des arbres centenaires. Le premier site choisi, à proximité du skatepark et des tennis, s’était révélé parfaitement inapproprié au vol de nos cerfs-volants. Sous le vent de la colline, les turbulences rabattaient nos envols aussi efficacement qu’un nageur dans les rouleaux d’une déferlante. Une « Tram » de nord-ouest de force 4 (plus de 35 km/h), soufflait en bourrasques et nos vols d’essais relevaient plus de l’acrobatie, interdisant toute ascension de nos nacelles photographiques.

Retour sans hésitations au nord du château, où nous attendait un bel espace dégagé en jachère et non clôturé, une opportunité inespérée. Placé au vent du relief et sans obstacles proches, nous pouvions envisager de survoler ce que l’on appelle ici une « une folie montpelliéraine1 ». Une bâtisse, aux allures de palais, édifiée par la bourgeoisie de l’Ancien Régime, au XVIIIe siècle.

Encore une séance de K.A.P. magnifique, avec cette lumière automnale des « heures dorées » de la fin de journée, celle qui sublime d’ombres démesurées tout ce qui dépasse du sol. En prenant un peu de hauteur, à peine 70 m, Assas s’est enfin prêté à nos objectifs. Nous comprenons mieux, de là-haut, l’orgueil de cet endroit, magnifiquement intégré dans un environnement façonné par ses vignerons. Un village fier de ses pierres, de son histoire remontant aux Gallo-Romains. Mais la surprise, en vidant nos cartes mémoire, fut sans conteste, l’apparition de l’Hortus et du Pic Saint-Loup sur l’horizon, point de vue seulement révélé au bout de la ligne de nos cerfs-volants.

1 Au XVIIe siècle, les familles montpelliéraines issues de la noblesse se font construire des maisons de réception à la campagne: de belles et grandes résidences secondaires pour ces bourgeois vivant à l’année au sein de leurs hôtels particuliers, au centre de la ville, Ils y emménagent avec meubles et bagages, dès l’arrivée des beaux jours.


Vidéo du reportage


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